Le projet d’interconnexion électrique Guinée-Mali (PIEGM) vise à renforcer l’offre en matière d’énergie au Mali et en Guinée à travers la construction et le renforcement des lignes hautes tension et des postes de transformation. Dans sa mise en œuvre, le projet va impacter 93 localités et plus d’un million de personnes dans les deux pays. Les populations qui attendent avec impatience le démarrage l’électricité expriment déjà leurs sentiments de satisfaction.

AU MANDE REGION DE KOULIKORO (MALI) : LES HABITANTS VEULENT DEVELOPPER L’AGRICULTURE

Le Projet d’interconnexion électrique Guinée-mali (PIEGM), offre une réelle opportunité pour le développement des localités agricoles au Mali. Près d’un million de ruraux vivent sans accès à l’électricité dans la région de Koulikoro au Mali et en Guinée forestière. Les populations de ces villages concernés par le PIEGM au Mali n’ont pas caché leur joie à entendre parler du projet d’électrification PIEGM. L’arrivée de ce bien précieux qui est l’électricitéva permettre par exemple aux populations d’installer desdécortiqueusesde riz et même des congélateurs ou des salons de coiffure. Une révolution pour ces localités du Maliqui verront une hausse substantielle de leurs revenus grâce à l’électricité.

BADOUGOU DJOLIBA, UN VILLAGE BIENTOT DANS LA LUMIERE

Sortir de l’obscurité, c’est le rêve des habitants du village de Djoliba,région de Koulikoro traversée par le projet PIEGM. L’annonce du début des travaux d’électrification donne de la joie aux habitantsqui attendent impatiemment la lumière. Les habitants du village de djoliba affichent déjà un large sourire à l’idée de bénéficier sous peu de l’électricité. Djoliba est situé à 40 km au sud ouest de Bamako dans le cercle de Kangaba, dans la région de Koulikoro (République du Mali). La population composée essentiellement de Malakés et Bambaras vit de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le commerce des mangues est saisonnier mais très important pour cette région du Mali. Les travaux du Projet d’électrique Guinée-Mali n’ont pas encore débuté mais les habitants sont déjà ravis à l’idée de vivre avec de l’électricité. L’accès à l’électricité va permettre également aux femmes d’alléger leurs charges ménagères «Nous avons besoin d’électricité pour cuisiner, pour laver le linge, pour éclairer nos maisons et pour prendre soin de nos enfants », s’exclame une habitante de Djoliba.Dans les hôpitaux du mandé, les respirateurs, les moniteurs cardiaques et les salles d’accouchementont fréquemmentdesproblèmes d’électricité car ce sont des panneaux solaires qui les alimentent nous devrions encore opérer à la lueur de lampes de poche. Le démarrage des travaux du projet PIEGM est une source d’espoir pour les populations de la localité où l’électricité sera disponible dans plusieurs hôpitaux des villages riverains. Balla CAMARA est un natif du village et président de la jeunesse de Djoliba. Il donne ses sentiments : «cela fait très longtemps que ce projet a étéannoncé dans le village de Djoliba mais nous constatons une lenteur dans son exécution car le besoin en électricité est grand ici. En tant que président de la jeunesse, je tiens à exprimer notre désir ardent de voir cette situation changer. Nous sommes fatigués des problèmes liésà l’électricité d’ailleurs depuis très longtemps et qui ont des conséquences dramatiques sur notre vie quotidienne ». Pour lui, l’électricité est essentielle pour répondre aux besoins essentiels de l’être humain et faciliter le développement des activités économiques. Le jeune président affirme que l’absence d’électricité, est l’un des obstacles majeurs au développement sanitaire, éducatif et économique. Outre l’amélioration de la productivité résultant de l’accès à des moyens de production plus efficaces, l’accès au courant électrique pourrait également occasionner des économies de temps pour les ménages et leur permettre de travailler plus longtemps en augmentant leur accès aux marchés. Baba CAMARA conclut: « Nous sommes convaincus que l’arrivée de l’électricité dans notre village sera un tournant décisif pour notre développement et notre avenir».