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PIEGM : des populations des zones impactées attendent l’arrivée de l’électricité dans leur localité

PIEGM : des populations des zones impactées attendent l’arrivée de l’électricité dans leur localité

La plus grande partie de la population au Mali vit dans les zones rurales et dans la pauvreté. Pour stimuler le développement socioéconomique de cette frange de la population, l’accès à l’énergie est une condition sine qua non. En effet, la réduction durable de la pauvreté passe par des emplois générateurs de revenus décents associés à une productivité suffisante. Pour qu’une telle transformation structurelle des économies rurales soit possible, il est nécessaire de développer des activités économiques plus productives. Le manque d’accès aux sources d’énergie modernes, en particulier l’électricité, est un obstacle majeur au développement rural dans la plupart des pays les moins avancés.
Issa Keita, Conseiller municipal au village de Kegnoroba: l’absence de l’électricité est un calvaire, pour tout le village.

Issa Keita, Conseiller municipal au village de  Kegnoroba: l’absence de l’électricité est un calvaire,  pour tout le village

Nous sommes à 75 km de Bamako à Kegnoroba, l’un des plus gros villages de la région de Koulikoro traversé par l’interconnexion 225 kV Guinée-Mali (PIEGM). Les habitants de ce village sont en grande majorité des malinkés et des bambaras. Ils vivent de l’agriculture et de l’élevage. Les habitants de la communauté saluent l’arrivée très prochaine du courant électrique dans leur localité.

Pour Issa Keita, un conseiller du chef du village de Kegnoroba : « L’absence de l’électricité constitue un obstacle au développement des petites entreprises de soudure, de menuiserie ou de couture. Les femmes transformatrices de produits locaux tels que le beurre de karité et le lait frais ont aussi des difficultés pour conserver leurs produits. Nous espérons, avec le PIEGM, n’avoir plus encore besoin d’allumer un seul groupe électrogène. C’est un sentiment de fierté et de soulagement, d’avoir le courant grâce à la mise en œuvre du PIEGM »

Mohamed Diawara, commerçant : je pourrai vendre à n’importe quelle heure grâce à l’électricité.

« Moi je suis un commerçant, je vends toute sorte d’articles dans ma boutique : des boissons, des boites de conserve et autres. Je ne peux pas prendre certains produits par faute d’électricité. Je n’ai pas de réfrigérateur adapté. Mais une 

Mohamed Diawarra

fois que l’électricité sera disponible, je serai en mesure de développer mon commerce et d’embaucher d’autres jeunes pour réduire le chômage. Je connais beaucoup de jeunes dans le village qui sont partis en aventure parce que le projet qu’ils voulaient mettre en place ne peut pas aller sans le courant électrique. »

Amadou Kanté, menuisier: l’arrivée de l’électricité sera salutaire pour nous

« Je suis un menuisier et j’emploie cinq personnes. Nous utilisons des groupes électrogènes pour nous alimenter en courant. L’électricité dont nous disposons n’est pas disponible en tout temps. Elle marche avec du gasoil et 

Amadou Kanté, menuisier: l’arrivée de l’électricité sera salutaire pour nous.

coûte constitue un obstacle au en ce moment. Souvent, il est impossible de trouver du gasoil dans la zone. Cela handicape le travail à la menuiserie. Parfois, je reste ici jusqu’à une heure du matin pour apprendre de nouvelles techniques sur internet. Imaginez avec l’arrivée de l’électricité ce que je peux produire ».  

Bourama Tenkiano, conseiller à la mairie de Bancoumana délégué dans le village de Kegnoroba apprécie le projet.

Bourama Tenkiano, conseiller à la mairie de Bancoumana  délégué dans le village de Kegnoroba apprécie le projet

L’accès à l’électricité est important pour notre localité. En effet, l’électricité est essentielle pour alimenter les foyers, les commerces, les écoles et les hôpitaux. Elle est également indispensable pour faire fonctionner les infrastructures de base telles que l’éclairage public, les systèmes de communication et les pompes à eau. L’électricité sera donc un moteur pour le développement économique de notre localité, car elle va permettre de soutenir les activités agricoles, industrielles et commerciales. Elle va contribuer également à améliorer la qualité de vie des habitants en leur offrant un accès à des services essentiels tels que l’éducation, les soins de santé et les loisirs. Nous allons apporter notre soutien à l’Unité de Gestion du Projet afin qu’elle réussisse sa mission qui est entre autres le renforcement du réseau électrique et l’accès à l’électricité pour les populations. »

Mariam Berthé présidente du groupement des femmes de Kegnoroba: l’accès à l’électricité va soulager les femmes.

Mariam Berthé présidente du groupement des femmes de  Kegnoroba: l’accès à l’électricité va soulager les femmes

L’électricité est un élément crucial pour améliorer les conditions de travail des femmes, en leur permettant d’utiliser des équipements électriques pour leurs activités artisanales et agricoles. L’accès à l’électricité ouvrirait de nouvelles opportunités commerciales pour les femmes du village, en leur permettant de développer de nouvelles activités économiques et de vendre leurs produits sur un marché plus large.

L’arrivée de l’électricité va contribuer à l’autonomisation des femmes en leur offrant des possibilités d’apprentissage et de formation dans des domaines tels que la technologie et l’entrepreneuriat. Nous allons soutenir activement le PIEGM pour le bien-être de toutes les femmes du village. »

Seydou Mallé, infirmier en poste à Mandé : l’électricité va améliorer le suivi des patients dans nos centres de santé.

Seydou Malle, Infirmier en poste

« L’absence d’électricité limite considérablement notre capacité à communiquer avec d’autres professionnels de la santé, à tenir des dossiers médicaux électroniques et à assurer un suivi adéquat des patients.

Cela entraîne une fragmentation des soins et une perte d’informations importantes pour les patients. Souvent, nous sommes obligés de stocker nos vaccins dans un autre centre de santé car nous n’avons pas de système de conservation de médicament. Même le laboratoire n’est pas électrifié. Mais avec le projet PIEGM, nous pouvons faire le travail sur place afin d’offrir à la population du Mandé des soins de qualité ».